dimanche 18 novembre 2007

I've set them correct with the effect of the Gas Face!





3rd Bass - Gas Face
envoyé par keyzz



Le 1er décembre sort le nouveau numéro de l'excellent magazine "biannuel" Gasface. Au programme: du style kung-foutre à foison. Comprenez: un style libre, drôle, souvent cynique, mais toujours pertinent et passionnant. Et quand on pense que le prochain a en couverture Redman, avec des sujets sur Sean Price ou Slick Rick, ça promet sévèrement!
Cela dit le prix excessivement bas du magazine (3€) laisse sceptique sur le mode de production du magazine... ça sent la boîte délocalisée!



Et comme à Gasface ils sont modernes, ils ont même fait un teaser (courtesy of la grande frangipute).




GASFACE LE MAGAZINE
envoyé par guylagache



Comme lors de mon 1er billet, vous pensez bien que cette petitre introduction était juste un prétexte à un autre sujet. Parlons bref: l'état de la presse spécialisée "hip-hop" en France est quand même lamentable.
J'ai longtemps lu Groove (entre 2000 et 2006), j'y trouvais des chroniques intéressantes malgré leur caractère court (format papier oblige), et des mecs qui avaient des plumes plutôt bonnes (notamment Karim Madani ou Arnaud Fraisse). Mais le récent changement vers une ligne de plus en plus grand public, plus magazine tendance "djeun's", où se mélangent rap et autres musiques "urbaines-radiofriendly" m'a fatigué, autant que la systématisation du poster, anecdotique mais bien symbolique. Et que dire d'un scandale aberrant d'un plagiat aussi mal camouflé?
Dans la même boite, Rap U.S. est également trop inconstant, capable du meilleur (un dossier sur Houston de qualité en maris/avril 2007) comme du pire (un manque d'inspiration flagrant avec la reprise d'un article de Rolling Stones sur Jay-Z). Il manque définitivement un ton au magazine qui ferait sa force.
Est-ce nécessaire de parler des autres titres? R.A.P. est à Skyrock ce qu'est TF1 à l'UMP, et les autres parutions sont soit souvent éphèmères (ce n'est pas que de la faute à un marché saturé), soit bien fades. De quoi regretter Radikal (qui n'était pas parfait, cela dit), ou même Get Busy.

Je tire sur l'ambulance penseront certains. Peut-être. Mais le constat que je fais me désole, je suis loin de danser autour de la tombe. Il est certes bon de voir que des sites internet propose
une alternative de qualité. Mais je ne peux pas me défaire du symbole que tiens un "sérieux" (ou du moins un minimum consciencieux) magazine spé dans un stand de kiosque.